[Tribune] Réautoriser les pesticides en prétextant « lever les entraves à l’agriculture » est un mensonge dangereux
@monde_paysan
confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14941
A entendre les dirigeants de la FNSEA* et des responsables de la Coordination rurale, réautoriser des pesticides interdits serait la solution pour garantir le revenu paysan. A défaut de vouloir se battre pour mettre en place des prix rémunérateurs garantis, ils proposent les solutions qui ont déjà envoyé dans le mur une partie du monde agricole.
Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour être soi-disant “compétitifs” face à des pays champions du moins-disant social et environnemental ? Jusqu’à attaquer la science et la recherche pourtant indispensables pour l’agriculture, comme ce matin à l’INRAE et à l’ANSES* ?
Cette fuite en avant trouve un écho favorable à l’Assemblée nationale et au Sénat où pas moins de quatre propositions de loi liées entre autres aux pesticides vont être débattues prochainement. Ces textes proposent un cocktail toxique de pseudo-solutions : autoriser l’épandage par drone, assouplir les autorisations de pesticides, affaiblir le champ de compétence de l’ANSES*, autoriser l’utilisation de pesticides à base de substances néonicotinoïdes, abolir la séparation entre le commerce et le conseil sur l’utilisation des pesticides, autoriser à nouveau les remises commerciales sur la vente de pesticides…
Ces propositions sont incohérentes puisque que, cette semaine, le Parlement s’est positionné contre les accords du Mercosur* principalement parce que les importations des produits agricoles ne respectent pas nos normes sur les pesticides.
Ces textes méprisent la santé des paysan·nes, celle de nos concitoyen·nes ainsi que la qualité de l’eau et la préservation de la biodiversité.
Ces propositions de loi doivent rester lettre morte car elles desservent à moyen et long terme l’intérêt des paysan·nes et retardent l’indispensable transition de notre modèle agricole.
@paandaa @mat
Les chambres sont financées en grande partie pour leurs actions, qui ne sont pas censées avoir de couleur syndicale. Ce sont d’autres budgets que ceux des syndicats. Ce sont plutôt les budgets du développement agricole et rural et ils concernent l’innovation, la transition écologique, l’installation et la transmission, les politiques alimentaires…
Il y a bien des confusions entre l’action des chambres et celles de la FNSEA mais quand c’est le cas c’est un dysfonctionnement.